3 questions à Yves Fidalgo

Salut Yves ! Quels sont les secrets d’une signalétique ou d’une scénographie réussie ?

Tout d’abord, nos projets répondent toujours à des demandes précises. Dès la phase de réflexion, nous prenons soin d’intégrer les besoins et contraintes spécifiques au projet, qu’il s’agisse du lieu, du budget ou des objectifs à atteindre. Pour moi, une scénographie doit avant tout servir les objets exposés, sans prendre le dessus. Le défi consiste à trouver un petit «twist» tout en préservant l’efficacité et la simplicité du message. En fait, c’est une question d’équilibre:créer une identité forte, mais qui reste au service de ce que l’on souhaite mettre en valeur. L’exposition Qanga, que nous avons scénographiée pour le musée de science et d’histoire du Palais de Rumine, en est une très bonne illustration.

Quelle est la « patte » de Plates-Bandes ? 

Dans notre agence, nous avons la chance de maitriser tous les aspects d’un projet : contenus, visuels et supports. Ces éléments se nourrissent les uns des autres au fil du processus créatif, ce qui favorise la cohérence du résultat final. Nous aimons aussi concevoir des éléments interactifs, qui permettent d’informer aussi par d’autres biais que la lecture. Les parcours pédagogiques, comme celui du parc éolien du Peuchapatte, sont d’ailleurs d’excellents exemples de projets où toutes ces compétences se combinent.

Au sous-sol de l’agence, il y a un espace que tu affectionnes particulièrement. Raconte-nous.

Au sous-sol, nous avons un atelier de fabrication de maquettes et de petits prototypes. C’est une véritable mine de matériel et d’outils, où de nombreux projets ont pris forme. Les idées s’y confrontent à la réalité, parfois avec succès, parfois moins! J’aime bien y aller de temps en temps, pour m’échapper du flux quotidien des projets et expérimenter avec d’autres outils que mon ordinateur. C’est aussi un lieu un peu chaotique qu’on a du mal à maintenir en ordre… mais chut!